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Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc 94270 Le Kremlin-Bicêtre (zone marron porte 60).
Consultations médicales, de prévention, psychothérapeutiques, sociales et juridiques.
Du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30, le jeudi de 8h30 à 13h uniquement. Les personnes sans rendez-vous sont accueillies jusqu’à 17h30.
Pour un premier rendez-vous en consultation médicale du jour, se présenter directement aux horaires d'ouverture.
Accueil
L’accueil est le lieu où s’établit pour les exilé-es le premier contact avec le Centre de santé. Deux accueillant·es y assurent une permanence pour l’accueil physique des patient-es, et une troisième personne se charge de la réponse téléphonique . Chaque personne est reçue pour un entretien d’accueil, d’information et d’orientation, où l’accueillant·e explique aussi le fonctionnement du Centre de santé. En fonction des situations, un entretien pourra être proposé avec un·e médecin dans le cadre d’une consultation médicale du jour.
Dans ses missions d’accueil social, les consultations à l’accueil permettent d’initier les démarches de protection maladie, d’aide à la vie quotidienne directement ou encore une orientation vers les partenaires publics ou associatifs. Un dossier est ouvert pour les nouveaux patient·es, en fournissant les premiers éléments d’information relatifs aux démarches administratives et sociales à accomplir.
L’accueil est également en charge des appels téléphoniques reçus par le Centre de santé. L’accueil téléphonique se déroule en français et en anglais. Le premier rendez-vous n’étant pas donné par téléphone, les patient·es sont invité·es à se présenter directement au centre de santé, où ils et elles seront reçu·es, le cas échéant, avec un·e interprète professionnel·le.
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Pôle médical
La consultation médicale constitue le pivot de la prise en charge au Centre de santé et peut orienter vers les consultations, psychologiques, psychiatriques,, socioales et juridiques, d’éducation thérapeutique du patient, de santé sexualité femmes, d’addictologie et d’ostéopathie. L’écoute et le soutien restent essentiels dans la réponse proposée à l’ensemble des patient·es, et les médecins consacrent une part importante des consultations à la prévention et à la réalisation du bilan de santé. Au terme de la première consultation et avec l’accord de la personne, les médecins du Comede complètent l’examen clinique - incluant l’évaluation psychologique - par la réalisation d’examens complémentaires ciblés. Pour les consultants encore dépourvus de protection maladie ou en cas de dépistage parasitologique, les examens complémentaires sont réalisés et pris en charge dans le cadre d’une convention avec la Ville de Paris (direction de la santé publique) et d’un partenariat opérationnel avec le centre Edison (prélèvements biologiques et examens radiologiques). Adressés au Centre de santé, les résultats du bilan sont remis au patient et commentés lors de la consultation suivante. Ils permettent la prévention, le dépistage précoce et les soins de diverses affections graves ou potentiellement graves. Ce bilan est régulièrement réévalué pour s’adapter à l’épidémiologie des régions d’origine et complété, le cas échéant, par d’autres examens indiqués au terme de l’examen clinique. Un bilan bucco-dentaire est également recommandé.
Pharmacie
Sous la responsabilité d’une pharmacienne bénévole, la pharmacie du Centre de santé du Comede représente une prestation essentielle en matière d’accès aux soins dans la mesure où la majorité des nouveaux patient·es sont dépourvus de protection maladie. L’approvisionnement s’effectue dans le cadre d’une convention entre la Cnamts et Pharmacie humanitaire internationale (PHI), dont le Comité de suivi est assuré par la Direction générale de la santé, la Direction de la Sécurité sociale, la Direction générale de la cohésion sociale, la Caisse nationale d’Assurance maladie, PHI, ainsi que les représentants des associations destinataires des médicaments.
Éducation thérapeutique du patient / de la patiente
Les médecins orientent vers l’équipe d’éducation thérapeutique du patient (ETP) les personnes qui souhaitent s’inscrire dans cette démarche et qui présentent un traitement nécessitant un accompagnement spécifique. Elles ont un premier entretien individuel pour réaliser le bilan éducatif partagé qui débouche sur au moins deux séances fondées sur les axes retenus par le ou la patient·e et le soignant. Il peut s’agir de compréhension des mécanismes physiopathologiques, de la mise en œuvre d’activités de prévention (vaccination, modes de vie, alimentation…), comme d’une meilleure connaissance du système de santé, de l’accès aux droits… Les ateliers mis en place sont complémentaires aux consultations individuelles. Par exemple, pour des personnes atteintes de diabète, et suite aux consultations individuelles d’ETP, il peut leur être proposé d’assister à des ateliers collectifs sur l’alimentation et à des réunions avec un.e patient.e intervenant.e diabétique pour partager leurs expériences de la maladie. Dans cette démarche, en plus du travail avec un.e interprète professionnel.le, la littératie en santé est prise en compte et des outils ainsi que des supports pédagogiques en images pour les personnes ayant des difficultés à lire sont utilisés.
Pôle santé mentale
Les violences ont un retentissement important sur la vie psychique des personnes reçues en psychothérapie au Comede. Par ailleurs, il ne faut pas négliger les conséquences psychologiques de la situation d’exil, marquée par la séparation d’avec les proches, la découverte d’un environnement nouveau et inconnu, mais aussi, et parfois violemment, par la précarité sociale et administrative en France. Au Centre de santé du Comede, les troubles psychiques constituent la principale cause de morbidité grave chez les exilés, davantage encore chez les femmes. Les plaintes concernant les troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration, les reviviscences des événements traumatiques, les douleurs persistantes malgré les traitements, constituent les premiers motifs d’orientation des patients par les médecins vers les thérapeutes. Les syndromes psychotraumatiques, dont souffrent de nombreuses personnes exilées, prennent parfois des formes particulièrement graves dans lesquelles peuvent survenir des épisodes dissociatifs, s’exprimant par des moments de désorganisation psychique, de sensation d’être déconnecté de soi-même ou de l’environnement. Des thérapies d’orientation psychananalytique, avec l’aide d’un interprète professionnel lorsque cela est nécessaire, sont proposées aux patient.e.s. Face à la détresse des personnes reçues, le cadre de la psychothérapie est en premier lieu un espace où la parole peut être mobilisée sans danger, et l’écoute bienveillante accueillir les affects et récits liés à l’exil. Cette écoute se doit d’être aussi ouverte que possible, attentive tant à la détresse psychique qu’aux difficultés liées à la précarité administrative et sociale des patient.e.s et éviter les écueils que représenteraient une interprétation culturaliste des symptômes, ou encore l’assignation à une place de victime.
Pôle social et juridique
L’orientation vers le service est proposée par les autres consultants, concernant des activités de soutien et d’accompagnement social pour les personnes les plus vulnérables, ainsi que pour des interventions relatives au droit de la santé ou à la situation du séjour en France. Le pôle social et juridique doit également faire face à l’aggravation des carences des dispositifs publics d’hébergement d’urgence, qui représente un des enjeux majeurs des conditions de survie des exilés. Comme corollaire, l’accès aux soins et l’accompagnement des familles deviennent particulièrement difficiles, qu’il s’agisse de la scolarisation des enfants ou de l’inscription dans un dispositif de santé pérenne (médecine générale, centre de santé sans compter les soins spécialisés). Le pôle social se trouve confronté à des attitudes parfois discriminatoires envers les personnes exilées de la part de certaines structures qui sont débordées et réalisent un traitement illégitime des demandes sur la base de critères de sélection ou d’entretien inadaptés.
Ostéopathie
L’ostéopathie est une médecine holistique, qui conjugue dans le diagnostic et le traitement la connaissance de l’anatomie et une habileté palpatoire sans cesse affinées. Son but est de permettre à toutes les structures de l’organisme de bouger de façon optimale. Elle s’intéresse donc à la mobilité : du mouvement des articulations à la mobilité propre des organes, l’action de l’ostéopathe consiste à libérer l’ensemble des contraintes qui entravent le libre mouvement des structures anatomiques entre elles, et dans les tissus qui les soutiennent. Ces pertes de mouvement sont la conséquence des traumatismes du quotidien, des stress, et de certaines intoxications. Chez les patient·es du Comede, la douleur est le plus souvent intimement liée à des séquelles de tortures, d’agressions sexuelles et à des situations de stress où la vie même est engagée. Ces évènements restent présents dans le corps, et le but de l’ostéopathe est de redonner leur mobilité à ses tissus lésés, meurtris, porteurs de l’histoire du patient, afin d’en restaurer la fonction. Rendre leur mobilité aux structures anatomiques représente ainsi davantage qu’un simple soulagement de la douleur en restaurant la personne dans son intégrité.





